La notion de maison passive désigne un type de bâtiment qui nécessite une faible consommation énergétique. Originaire d’Allemagne, ce concept créé par l’Institut PassivHauss définit une norme énergétique et un niveau d’isolation à atteindre correspondant à un besoin de chauffage inférieur à 15 kwh/m²/an.

Encore peu répandus en France, le gouvernement a prévu la généralisation de ces habitats en 2020.

Fondations

Assemblage accéléré

Construction temps réel

Une construction passive consomme beaucoup moins d’énergie qu’une maison traditionnelle. A titre de comparaison, une maison passive consomme 15 kWh/m²/an, alors que les logements construits dans les années 1960 consomment en moyenne 320 kWh/m²/an.

Ce type d’habitat présente également l’avantage d’offrir une température ambiante agréable hiver comme été, sans utilisation excessive de chauffage.

La performance énergétique peut être atteinte grâce à l’optimisation des apports solaires et métaboliques (des occupants, de l’électroménager) et d’une isolation renforcée des murs, de la toiture et du sol. L’enveloppe de la maison est alors entièrement conçue de manière hermétique afin d’éviter les ponts thermiques, les déperditions de chaleur et d’assurer une parfaite étanchéité à l’air. Le renouvellement de l’air intérieur est assuré par l’installation d’un système de ventilation mécanique double flux. D’autre part, le choix des matériaux isolants est primordial pour la construction de ce type d’habitat : bois, brique, argile, chanvre, béton cellulaire…

Pour prétendre à l'appellation de maison passive, un bâtiment doit répondre à un certain nombre de standards :

  • Un besoin de chauffage ≤ à 15 kWh/m2.an
  • Un besoin en énergie totale ≤ à 42 kWh/m2.an
  • Besoin en énergie primaire ≤ à 120 kWh/m².an
  • Une étanchéité à l'air n50 ≤ 0,6 h-1
  • Un vitrage présentant un coefficient U ≤ à 0,8 W/m2K

Une isolation performante présentant un coefficient U ≤ à 0,15 W/m2

Les standards d'une maison passive permettent de diminuer les besoins énergétiques sur le long terme, tout en améliorant le confort des occupants. Opter pour ce type de construction, c'est consommer moins d'énergie et donc dégager moins d’émission de gaz à effet de serre.

Depuis quelques années en France, la tendance est à la construction de maisons passives.
C’est pourquoi de plus en plus de personnes s’intéressent à ce type de construction.
Alliant confort et efficacité énergétique, l’habitat passif n’impose aucune contrainte en matière de style architectural et offre une grande marge de manœuvre quant aux choix esthétiques de la maison.

La construction d’une maison passive offre une grande liberté quant aux choix architecturaux : plans, matériaux, formes, couleurs…

La seule contrainte réside dans l’atteinte d’une bonne performance énergétique.

Toutes les maisons passives ne se ressemblent pas, chacune possède son propre style architectural, certaines sont mêmes contemporaines et d’autres plus classiques.

La construction d’une maison passive peut alors laisser libre court à son imagination.

Seules quelques contraintes d’ordre techniques doivent être prises en considération, notamment lors de la conception des plans.

L’ouverture de l’habitat côté Nord, Sud, Est et Ouest ainsi que l’orientation de la maison doivent être optimisées pour bénéficier au maximum des apports solaires. Une bonne orientation du bâtiment permet ainsi de réaliser des économies de chauffage.

L’architecture d’une maison passive doit prendre en considération les volumes de la maison, la construction doit être la plus compacte possible afin de minimiser les surfaces d’échanges de l’habitat avec l’air extérieur et de favoriser la circulation de l’air intérieur de manière naturelle sans trop ventiler.

L’excellente isolation qu’offre une maison passive permet de décloisonner l’intérieur et de créer des espaces ouverts les uns sur les autres.

La nouveauté du concept des maisons passives pousse à la créativité et est très souvent à l’origine de constructions particulièrement modernes. De nombreuses solutions architecturales sont alors possibles. Plusieurs formes et matériaux de construction peuvent être envisagés, tant les possibilités architecturales sont larges : le bois, le béton cellulaire,la paille,la brique mono mur…….

On trouve aussi bien des maisons passives aux formes traditionnelles que des bâtiments design aux formes très rectangulaires.

 

Lorsque l’on construit une maison passive, il est primordial d’éviter la présence de ponts thermiques. Les ponts thermiques peuvent être à l’origine de nombreux désagréments comme les problèmes d’humidité, la formation de champignons et de moisissures, la surconsommation de chauffage…

Une construction sans ponts thermiques permet de préserver le bâtiment, d’éviter les déperditions d’énergie et augmente le confort intérieur.

Endroits concernés

Les ponts thermiques constituent des maillons faibles dans l’isolation thermique d’une façade ou d’une toiture où la couverture a été rompue. Sont généralement concernés les liaisons entre les planchers, les murs intérieurs et extérieurs, les parois des fenêtres et balcons, les linteaux, les prises électriques détériorées…

Ces failles sont généralement liées à un mauvais emplacement du matériau isolant lors de la construction de la maison; et sont détectables visuellement en cas de présence de moisissures liées à l’humidité ou à l’aide d’une caméra sensible aux infra-rouges.

Les matériaux pour construire sans ponts thermiques

Pour construire une maison passive, il est indispensable de remplir deux critères :

La rupture du pont thermique à l’aide d’un matériau isolant
Diminuer au maximum la surface du pont thermique
Dans le cas d’une rénovation, il est nécessaire de faire appel à un spécialiste pour la réalisation d’un bilan thermique afin de détecter les éventuels ponts thermiques à l’aide de thermomètres de surface et leurs emplacements afin d’envisager les travaux…

Dans le cas d’une construction neuve, les ponts thermiques peuvent être évités grâce au choix de matériaux d’isolation performants ayant une faible conductivité thermique.

La brique monomur terre cuite permet également d’éviter la formation de ponts thermiques grâce à sa capacité d’isolation thermique. Ce matériau s’oppose efficacement aux fuites de calories.

Une maison conçue avec toiture et murs eb bétons cellulaire est quasiment hermétique et sans ponts thermiques.

C’est encore plus performant pour les maisons en ossature bois le bois constituant un matériau peu conducteur et particulièrement isolant.

Le coffrage

Le coffrage est une étape primordiale pour l’isolation d’un bâtiment. Se superposent alors des blocs de coffrage en polystyrène dans lesquels on coule le béton. Les parois intérieures et extérieures sont maintenues entre elles avec des entretoises. Cette étape, sous conditions d’avoir été convenablement réalisée, favorise la suppression de tous les ponts thermiques et permet d’atteindre un niveau d’isolation compatible au standard des maisons passives.

Une des principales conditions nécessaires à l’obtention de la certification du standard passif est de parvenir à un indice énergétique chaleur de chauffage maximum de 15 kW/m2/an.

L’habitat passif garantie une isolation à la pointe de la technique, sans ponts thermiques, favorisant ainsi les économies d’énergie.

Surisolation

L’isolation est une étape clé et incontournable dans la construction d’une maison passive. L’objectif des travaux d’isolation est avant tout d’éviter les déperditions de chaleur afin de maintenir la chaleur dans la maison en hiver et de maintenir l’intérieur frais en été.

L’isolation d’une maison passive doit être particulièrement renforcée grâce à un matériau isolant efficace appliqué rigoureusement sur toute l’enveloppe extérieure de la maison, sans aucune interruption ni brèche.

La performance de l’isolation thermique d’un habitat passif repose sur 3 principaux piliers :

Un matériau isolant efficace présentant une faible conductivité thermique (mousse de polyurétane par exemple)
Une enveloppe parfaitement étanche à l’air (sans aucune fuite d’air)
Une bonne qualité de mise en oeuvre garantissant la performance des matériaux.
L’isolation renforcée permet alors de se passer d’un système de chauffage ou du moins, de réduire considérablement les besoins de chauffage d’une maison.

Comment isoler une maison passive?

Pour assurer une bonne performance énergétique, l’isolation thermique passe par la mise en place d’une couche d’isolant de 30 à 40 cm, selon le matériau, sur l’ensemble des parois de l’habitat (planchers, murs, plafonds ou combles), de manière à éviter la présence de ponts thermiques.

Parmi les matériaux isolants les plus performants, on trouve

la laine de verre, la mousse de polyurethane, le polystyrène, la cellulose…

Le matériau isolant doit être choisi en fonction de ses propriétés physiques et de sa performance thermique. Il convient alors de vérifier la résistance thermique R du matériau, ainsi que son épaisseur avant de faire son choix.

Afin de garantir une isolation thermique efficace et durable au bâtiment, celle-ci doit être posée avec minutie, c’est-à-dire avec une grande régularité et une bonne étanchéité.

Il est alors préférable de faire appel à un spécialiste en la matière pour cette étape de la construction car celle-ci nécessite un certain nombre de connaissances techniques.

Avec l’isolation, la ventilation fait partie des points fondamentaux pour la réussite d’un projet de construction d’une maison passive.

La VMC double flux assainit l’air intérieur en favorisant son renouvellement constant. Son installation permet de réaliser jusqu’à 70% d’économies d’énergie (selon l’Ademe).

Installation VMC double flux

Le renouvellement de l’air pour un habitat passif est primordial afin d’assurer la qualité de l’air intérieur et ainsi éviter les désagréments liés aux odeurs, aux problèmes d’humidité, aux allergies…

L’installation d’une Ventilation Mécanique Contrôlée double flux favorise les économies d’énergie par la récupération des calories présentent dans l’air et réduit considérablement la consommation de chauffage.

Le fonctionnement d’une VMC double flux s’explique par un système d’extraction de la chaleur présente dans l’air de la maison. Cet air est réutilisé pour chauffer l’air neuf filtré venant de l’extérieur. L’équipement fonctionne grâce à un échangeur thermique permettant de récupérer la chaleur de l’air extrait et de préchauffer l’air entrant avant qu’il n’arrive dans le logement.

Une ventilation mécanique contrôlée double flux présente de nombreux avantages :

lutter contre les déperditions d’énergie, réaliser des économies de chauffage, renouveler régulièrement l’air constant, assurer un confort optimal grâce à la qualité de l’air qui circule dans la maison.

Les différentes solutions

Il existe plusieurs types de VMC double flux, parmi lesquelles la VMC double flux haut rendement ou VMC thermodynamique. Cet équipement performant associe un échangeur de chaleur et une pompe a chaleur afin de fournir la totalité du chauffage de la maison et l’été. Le système permet également de rafraîchir l’intérieur.

La technique du puits canadien combiné à une VMC double flux permet quant à elle d’extraire les calories gratuites présentent dans le sol en plus de celles de l’air extrait dans l’habitation. Ce système indispensable dans une maison passive fonctionne grâce à un tuyau enterré dans le sol près du bâtiment, dans lequel circule l’air avant qu’il ne soit conduit à l’intérieur de la maison. L’été, l’air est rafraîchit par la température froide du sol, l’hiver l’air est réchauffé.

Prix VMC double flux

 

L’installation d’une VMC double flux est certes plus onéreuse qu’une ventilation naturelle ou qu’une ventilation simple flux. Cependant, son coût peut être rapidement rentabilisé grâce à sa performance et aux économies de chauffage réalisées.

Le solaire passif réunit toutes les techniques utilisant passivement l’énergie du soleil pour éclairer, chauffer ou même rafraîchir l’intérieur d’une maison, de façon naturelle.

Cela passe par l’étude de l’orientation de la maison, l’installation de baies vitrées, d’une véranda…

Chauffage solaire passif

Le chauffage solaire passif consiste à exploiter les rayons du soleil en toutes saisons, d’en capter la chaleur et de la stocker afin de la restituer à l’intérieur de la maison. On utilise alors par exemple des baies vitrées et des fenêtres orientées sud pour laisser pénétrer les rayonnements du soleil à l’intérieur des pièces.

L’énergie solaire est alors stockée dans le plancher et les murs par des matériaux à forte inertie thermique. La chaleur accumulée dans le bâtiment est redistribuée de manière équilibrée à l’intérieur de la maison.

L’isolation translucide

L’isolation translucide a pour objectif de favoriser le passage des rayonnements solaires tout en évitant les déperditions de chaleur et les ponts thermiques. Les isolants translucides permettent ainsi d’optimiser les apports solaires et de maximiser l’effet de serre.

Cette technique d’isolation offre un meilleur rendement du captage solaire grâce à une transmission efficace des rayonnements du soleil. Cette performance est atteinte avec l’installation de murs solaires passifs, de vitrages, d’une serre ou encore d’un auvent…Un auvent installé sur les ouvertures de la pièce orientée côté sud laisse pénétrer la chaleur du soleil en hiver et protège des rayonnements solaires l’été pour garder l’intérieur au frais.

Avantages du solaire passif

L’énergie solaire passive est une ressource inépuisable et non polluante qui n’émet pas de CO2.

Elle procure un confort optimal grâce à une conservation de la chaleur à long terme, à l’homogénéisation de la température dans toutes les pièces de la maison et à une qualité de l’air irréprochable.

Autre avantage du solaire passif, les frais de chauffage peuvent être considérablement réduits grâce aux apports solaires. Un point non négligeable compte tenu du prix des énergies aujourd’hui.

Selon l’Ademe, un habitat de 110 m2 à Marseille, avec 13 m2 de capteurs solaires et un chauffage d’appoint au fioul, pourra réaliser environ 50% d’économies d’énergie.Si cette maison est occupée par quatre personnes, les économies annuelles s’élèveront à 4600 kWh.

Un habitat de 110 m2 à Grenoble, avec 16 m2 de capteurs solaires et un chauffage d’appoint électrique aura un taux d’économie d’énergie d’environ 40%.

Ainsi, les économies annuelles atteindront 5500 kWh pour un foyer de quatre personnes.

Le double vitrage semble peu à peu laisser place au TRIPLE VITRAGE, beaucoup plus efficace en terme d’isolation.

Le recours aux vitrages multiples ou multivitrages, formés de plusieurs parois de verre permet d’améliorer l’isolation thermique et phonique d’une maison.

Coefficient de transmission thermique

Les fenêtres constituent un élément important en matière d’isolation thermique. Le triple vitrage est constitué de plusieurs parois en verre qui enferment l’air extérieur entre chaque espace garantissant une bonne isolation thermique et phonique. Ce type de fenêtre offre une meilleure isolation qu’un double vitrage, car le coefficient de transmission thermique du triple vitrage est plus faible.

Tandis que le coefficient de transmission thermique du double vitrage atteint une valeur U de 2,9 W/m2K , celui du triple vitrage est beaucoup plus faible soit une valeur U de 0,8 W/m2K; d’où un prix à l’achat plus élevé.

Le triple vitrage offre un confort, une tranquillité supérieure et permet de réaliser des économies d’énergie; notamment en évitant les déperditions de chaleur et en réduisant la consommation de chauffage. Il s’agit d’une solution écologique qui favorise par la même occasion la protection de notre environnement.

Châssis triple vitrage

Pour obtenir une excellente isolation, le type de châssis présente une très grande importance. La mise en place de fenêtres à triple vitrage exige des châssis plus conséquents. Les dimensions courantes des menuiseries à triple vitrage étant de l’ordre de 800 x 1000 mm. L’entretoise isolante participe également à la performance de l’isolation.

Prix triple vitrage

La pose de fenêtres à triple vitrage représente un investissement assez lourd, mais qui peut être rentabilisé sur le long terme. Le coefficient de transmission thermique plus faible explique le prix plus onéreux du triple virage par rapport au simple ou double vitrage. Le coût de l’investissement du triple vitrage varie en fonction du type de fenêtre choisi (triple vitrage bois, triple vitrage PVC ou triple vitrage aluminium) et des spécificités de l’habitat.

D’un point de vue performance thermique, le triple vitrage PVC offre le meilleur retour sur investissement.

Sachez que le coût d’investissement peut être allégé. Ainsi, vous pouvez bénéficier d’un crédit d’impôt de 15% sur le prix d’achat du matériel. Pour obtenir ce crédit d’impôt, les travaux doivent être réalisés dans votre résidence principale.

L’étanchéité à l’air est un élément indispensable pour réussir un projet de construction passive. L’enveloppe du bâtiment doit être la plus hermétique possible afin de garantir un air ambiant sain, une bonne efficacité énergétique et éviter la présence de ponts thermiques.

Infiltration air

Limiter les infiltrations d’air, c’est augmenter davantage la qualité de l’isolation d’une maison.

La construction d’un habitat passif doit impérativement contrôler les mouvements d’air. Le but est d’empêcher les passages d’air non contrôlés au travers de trous dans l’enveloppe et de réduire au maximum les déperditions thermiques.

L’installation d’un système de ventilation mécanique contrôlée à double flux garantie un renouvellement de l’air constant et une récupération optimale de la chaleur de l’air extrait.

Une VMC double flux offre alors un rendement de 80%.

Les infiltrations d’air représentent jusqu’à 60% des consommations de chauffage si l’enveloppe du bâtiment n’est pas étanche. Des travaux permettront ainsi de réaliser des économies considérables sur les factures de chauffage.

L’objectif est de combattre la moindre fuite d’air près des canalisations, des bouches d’aération, du conduit de cheminée ou des fenêtres… Cette opération passe par l’utilisation d’écrans, de membranes ou encore de mastic d’étanchéité et de joints afin d’assurer l’étanchéité à l’air des parois du bâtiment.

Outre ses avantages financiers, la bonne étanchéité d’un logement assure un confort maximal à ses occupants grâce à la qualité de l’air qui y circule et à une température ambiante agréable hiver comme été.

Pour résoudre les problèmes d’étanchéité à l’air, les spécialistes utilisent un ensemble de techniques et d’outils de mesure afin de localiser et mesurer les infiltrations d’air : le diffuseur de fumée, la thermographie (caméra infrarouge), l’anémomètre et l’infiltrométrie (blower door test).

La pose d’une protection polyurétane assure l’isolation des planchers bats et hauts tout en évitant les ponts thermiques. L’étanchéité des joints des portes et des plaques de plâtre, notamment, est assurée par la pose d’enduit intérieur.

Panneau OSB

L’OSB est un panneau à base de bois, composé de lamelles entre collées

L’ OSB assure une forte résistance mécanique.

Par ailleurs, l’OSB est particulièrement adapté pour les pièces sensibles à l’humidité. En matière d’isolation des murs et des sols, le panneau OSB est une solution écologique garantissant une excellente étanchéité à l’air.

Une construction passive est conçue pour bénéficier au maximum des apports solaires grâce à la qualité des matériaux qu’elle utilise, à une isolation thermique efficace et à une ventilation performante.

L’inertie et l’isolation thermique sont deux éléments complémentaires pour la conception d’une maison passive. L’inertie thermique d’une maison est sa capacité à conserver longtemps la chaleur dans ses murs et ses sols afin de la redistribuer.

Matériaux inertie thermique

L’inertie thermique d’un bâtiment dépend des matériaux utilisés pour l’isolation des murs des cloisons et des planchers.

L’inertie thermique du bois est très importante grâce à son absorption calorique particulièrement lente.

Le bois possède une grande quantité de cavités remplies d’air qui lui confèrent une qualité d’isolant thermique performant.

Sa conductivité thermique dépend de la densité du bois et de sa teneur en humidité.

En hiver, les apports solaires vont pénétrer à l’intérieur et la chaleur va être conservée longtemps.

En été, la maison conserve sa fraîcheur.

L’inertie thermique vise donc à garantir une température ambiante équilibrée, favorisant un confort optimal pour les occupants de la maison.

Plus l’inertie d’un logement est importante, plus il se réchauffe et se refroidit lentement. Une bonne inertie thermique permet de réduire les consommations d énergie grâce au stockage des calories.

Calcul inertie thermique

Il existe un ensemble de techniques à mettre en oeuvre afin de calculer l’inertie thermique d’un bâtiment. L’inertie thermique est calculée en faisant la somme des points d’inertie des différentes parties du bâtiment (planchers, murs, cloisons).

L’inertie thermique est alors définie à partir de trois éléments :

La diffusivité thermique du matériau, ce qui signifie sa tendance à faciliter la diffusion de la chaleur
La masse du matériau utilisé, c’est-à-dire son épaisseur
L’effusivité thermique du matériau qui concerne la diffusion de la chaleur au moment de la mise en contact thermique de deux matériaux.

Face à l’augmentation des prix des énergies, maîtriser sa consommation d’énergie et de chauffage est devenu indispensable, d’où l’intérêt de réaliser régulièrement un bilan thermique.

Bilan énergétique

Le bilan énergétique désigne le diagnostic des performances énergetiques d’un bâtiment. Ce diagnostic passe par l’évaluation des pertes de chaleur dans la maison. La finalité de ce bilan énergétique est de bien déterminer les moyens de lutter contre les déperditions de chaleur.

Cette démarche vise donc à améliorer les performances énergétiques d’une habitation; et à réduire par conséquent les émissions de gaz à effet de serre.

Avant d’envisager des travaux d’isolation ou d’investir dans de nouveaux systèmes de chauffage, il est essentiel d’identifier et de localiser les faiblesses thermiques de l’ensemble du bâtiment : murs, sols, toiture, combles, système de chauffage, fenêtres…

Calcul bilan thermique

Un bilan thermique permet de déterminer les besoins en chauffage ou en climatisation d’une maison.

Pour effectuer un calcul bilan thermique, il faut prendre en compte tout un ensemble de paramètres :

La surface de l’habitation
L’isolation
Les vitrages
Les systèmes de ventilation et de chauffage
L’inertie thermique du bâtiment
Les pertes de chaleur
La zone géographique du logement ( zone H1, zone H2 et zone H3)
Un bilan thermique se calcule pour une période d’un mois. Les résultats mensuels sont alors calculés par une moyenne journalière multipliée par le nombre de jours du mois considéré.

A partir de ce calcul, les points faibles sont identifiés et localisés afin de pouvoir être corrigés au travers de travaux d’améliorations thermiques. Ces améliorations thermiques doivent impérativement tenir compte de la réglementation thermique 2020 (RE 2020). Ces travaux devront permettre de réaliser des économies d’énergie.

Parmi les travaux envisageables pour améliorer les performances énergétiques d’un logement, on trouve les travaux d’isolation (des combles, des murs, des sols), la pose de fenêtre double vitrage voire triple vitrage, l’installation d’un système de ventilation double flux, de nouveaux systèmes de chauffage ou de ventilation.

L’un des principaux points forts d’une maison passive constitue le confort thermique qu’elle offre à ses occupants.

Ce type d’habitat garantie un climat intérieur agréable hiver comme été, sans utiliser de système de chauffage conventionnel grâce à une conception intelligente du bâtiment

Confort thermique définition

On entend par confort thermique, l’équilibre entre la température ambiante et la température des parois du bâtiment, le niveau d’humidité, la qualité de l’air qui circule à l’intérieur et l’inexistence de courants d’air.

En d’autres termes, le confort thermique procure une sensation de bien-être optimale au sein d’une habitation.

La RT 2005 (réglementation thermique 2005) définit la température de référence en hiver (19°C) et en été pour atteindre le confort thermique.

La nouvelle réglementation prévoit l’utilisation de la climatisation uniquement lorsque la température intérieure atteint 26 °C.

Confort thermique d’hiver

Pour améliorer le confort thermique d’hiver d’une maison, il est indispensable de bien isoler l’ensemble du bâtiment (combles, planchers, plafonds et toiture) afin d’obtenir une excellente herméticité de l’enveloppe.

Une isolation efficace empêche la présence de courants d’air à l’intérieur et permet de na pas être en surconsommation de chauffage dans la maison.

Le confort thermique repose aussi sur l’étanchéité à l’air du bâtiment. L’objectif est d’éviter la présence de ponts thermiques et les pertes de chaleur.

Autre impératif pour garantir le confort thermique intérieur en hiver, il est nécessaire de prévoir un système de ventilation performant pour assurer le renouvellement de l’air.

Afin d’évacuer l’humidité sans entraîner de fortes déperditions de chaleur, l’installation d’une ventilation mécanique contrôlée de préférence double flux, est alors indispensable.

Confort thermique d’été

Le confort thermique d’été consiste à étudier la conception d’un bâtiment afin de réduire les effets liés à une chaleur trop importante en cette saison, sans recourir à un système de climatisation. Le matériau isolant va alors empêcher la chaleur de pénétrer et de garder l’intérieur frais.

Pour améliorer le confort thermique d’été, il convient de réduire l’entrée des rayons solaires dans la maison par les fenêtres ou les baies vitrées au moyen de stores, de volets, d’auvents ou de brises soleils.

Autre astuce, la sur-ventilation durant toute la nuit, ainsi que l’ouverture des fenêtres permet de rafraîchir la température ambiante et de conserver l’air frais pendant la journée.

Le confort thermique contourne les problèmes d’humidité, la formation de moisissures ou de champignons, autant de désagréments néfastes pour la santé.

Améliorer le confort thermique d’une maison, c’est profiter de la chaleur et de la lumière naturelle du soleil pour l’éclairage et le chauffage. De réelles économies d’énergie peuvent donc être réalisées.

D’après un rapport établi en juin 2008 par l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur, plus de 90% des logements ont un air plus pollué à l’intérieur qu’à l’extérieur.

Une qualité d’air intérieur optimale

Le standard maison passive est un habitat offrant un excellent confort de vie et permettant de respirer un air de meilleur qualité.

Dans ce type de bâtiment, la qualité de l’air intérieur est liée à la ventilation du logement.

La pollution de l’air intérieur, mais aussi l’humidité de l’air intérieur peuvent être nocives pour la santé des occupants de la maison. Ces pollutions sont parfois la cause d’une multitude de contrariétés comme les allergies ou encore l’asthme…

Alors que dans la majorité des habitations, l’air sec confine de nombreux polluants (formaldéhydes, composés organiques volatils…), dans une maison passive, l’installation d’une ventilation mécanique contrôlée garantie un renouvellement constant de l’air et assure la circulation d’un air sain.

Un système de ventilation de l’air intérieur

Le renouvellement de l’air intérieur est assuré par l’installation d’un système de ventilationefficace : la VMC double flux. Cet équipement limite les pertes de chaleur sous condition d’une isolation efficace. La qualité de l’air intérieur peut être évaluée à l’aide de l’hygrométrie, servant à mesurer l’humidité relative de l’air.

Le taux d’hygrométrie idéal pour une qualité de l’air optimale doit être compris entre 40 et 60%.